Dans l’épisode précédent, nous avons découvert la fin de la (courte) vie de Basquiat, et surtout nous avons parlé de son style. Aujourd’hui comme je vous l’avais promis, nous nous attaquons à l’impact de ses œuvres sur le monde de l’art (carrément !).
En fait Basquiat, c’est le pont entre le street art et l’art que l’on trouve dans les galeries ou les musées. Dit autrement, Basquiat c’est un peu le pont des arts dont il aurait enlevé tous les petits cadenas pour faciliter le passage. Vous allez me dire : « oui mais Matthieu, qu’est ce que c’est que cette blague totalement capillotractée !! » et je vous répondrais que certes mais quand je l’ai écrite je l’ai trouvée très drôle (et je hais les cadenas !)
Bon, retournons à notre mouton !
Grace à lui, plein d’artistes de rue on pu exposer dans des galeries et donc toucher un autre public.
Et inversement.
Je pense par exemple et parmi tant d’autres à Miss.Tic dont on retrouve les pochoirs aussi bien dans la rue que dans les galeries. Ou Ernest Pignon-Ernest, pionnier de l’art urbain en France, dont le style est plus proche de l’art classique que de celui du street-art mais dont les sérigraphies s’affichent sur les murs du monde depuis un demi siècle et bouleversent ceux qui ont la chance de passer devant…
D’un point de vue purement artistique, les styles d’artistes tels que Raymond Morris, The Gonz (Marc Gonzales) ou Kelly Moore (ci dessous : Beauty of a Dark Vision) témoignent d’une évidente influence.
Mieux encore, depuis Basquiat et les expériences de la fin de sa vie, les styles d’arts de rue ont beaucoup évolué, on utilise des nouveaux médiums. Pour exemple, les mosaïques ou les collages de (Space) Invaders ou de Banksy pour ne citer que les plus connus.
Les réalisations de ces artistes étant de toute évidence à classer au rang des œuvres d’art, le street art d’une manière générale, est mieux accepté dans la société. Bien sur, la limite entre art et vandalisme est encore très fine pour beaucoup mais cela permet à tous de découvrir des univers incroyables au coin de la rue.
Alors oui, ce n’est pas QUE grâce à Basquiat que le street art à évolué mais il y a grandement contribué. Alors on dit : « Merci Jean Mich Mich, c’est plutôt cool ce que tu as fais. »
Mais finalement, comme le montre le blog « inspiration Basquiat », c’est étonnamment en dehors du monde de l’art que son influence a été la plus marquante :
- Dans la mode, des stylistes comme Agnès B. revendiquent l’influence de Basquiat dont le style vestimentaire » dandy-tramp » préfigure plusieurs collections (la licence a été récemment reprise par Uniqlo!)
- Dans la musique où certains rappeurs comme Macklemore s’identifient à l’œuvre de Basquiat. Les plus riches comme JayZ n’hésitant pas à s’offrir ses œuvres pour quelques millions de dollars.
- Dans la coiffure … (bon là je m’interroge sur le coté positif de cette influence…)
Voila , la trilogie Basquiat est terminée j’espère qu’elle vous a plu. N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé .
Cliffhanger pour le prochain épisode : Depuis que je suis petit, j’aime flâner dans la rue pour découvrir ce que cette dernière a à m’offrir. Le street art m’a tout de suite attiré. Et encore maintenant, je découvre de nouvelles choses. Par exemple il y a quelques mois j’ai découvert un univers fascinant, c’est Codex Urbanus.
Je vous en parlerais dans un prochain article.
A très vite pour une nouvelle histoire sur le street Art .
Matthieu