Bienvenue dans un nouvel épisode des aventures de Jean Mich Mich.
A la fin de l’épisode précédent, Basquiat mettait un terme à SAMO en écrivant « Samo is dead » dans les rues de son quartier .
Que va-t-il lui arriver ? Aura-t-il plus de chance dans sa vie ? Toutes les réponses dans cet épisode.
En 1979, Glenn O’brien, un journaliste qui anime une émission « TV party » sur une chaine publique du câble, invite Basquiat pour une interview.
Bon… J’ai regardé la dite interview, c’est un peu cafouillis cafouillis mais amusant et ça montre plutôt bien l’état d’esprit du New York underground à cette époque.
Vous allez me dire : « Oui mais Matthieu, pourquoi tu nous parles de ça ? Parce que vu la qualité de l’émission et le cadrage aléatoire du cameraman, ce n’est pas ça qui a fait la notoriété de Jean Mich Mich!! »
Et je vous répondrai que vous avez raison MAIS que ce O’brien qui parait un peu à « l’arrache » dans la vidéo se trouve être le lien entre – tenez vous bien – Basquiat et Warhol (Andy de son prénom).
Il serait à l’origine de la rencontre de ces deux légendes : lors de l’exposition New York/New Wave organisée par Diego Cortez, O’brien présente Basquiat à Warhol. Et c’est le début de belles collaborations et d’une superbe amitié.
Après quelques expositions comme Time Squares Show et plus de notoriété Basquiat devient très vite une référence dans le milieu de l’art moderne. Il réalise beaucoup d’œuvres communes avec son meilleur ami Andy (qu’il peint d’ailleurs sous forme de banane).
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant et tout va bien dans le meilleur des mondes.
Fin …
… Bon en fait ce n’est pas tout a fait ça. Déjà, il ne s’est sans doute rien passé de sexuel entre Andy et Jm. Mais surtout Warhol meurt en 1987 ce qui affecte énormément Basquiat. Il tombe dans une sévère dépression et s’enfonce dans la drogue. Il meurt le 12 aout 1988 à l’age de 27 ans suite à une overdose.
Voila pour la vie de Basquiat. Mais revenons un peu sur ses œuvres et surtout au street art parce que c’est tout de même le but de cette mini série.
Beaucoup d’experts associeront Basquiat à des mouvements culturels complexes tel le néo-impressionnisme ou encore le primitivisme. Mais pour moi, qui n’ai pas une culture artistique aussi développée, Basquiat était juste bien ancré dans son monde. Toutes ses œuvres sont imprégnées de ce qu’il vivait.
Il y a trois « mouvements » principaux que nous pouvons définir par quelques tableaux emblématiques :
- Le premier que j’appellerais « anatomique » (cf article précédent) ou il transforme, décharne, sectionne et colorise les corps. Comme le fameux Untitled Fallen Angel
- Le mouvement « politique » ou Basquiat affirme ses origines. Il peint des personnages de couleur connus comme le célèbre « Boxer »
- Et le dernier : « technique ». Basquiat utilise des matériaux, des matières et des techniques très peu connus dans le monde du début de l’art moderne, comme Eroica I et II.
Si je vous parlais de cassure dans l’épisode précédent, c’est que à partir de Basquiat, l’art de la rue est entrée dans les musées. Dans l’histoire que je viens de vous raconter, Basquiat à commencé sur les murs mais a très vite exposé dans des galeries même si il a toujours gardé cette réputation de « petit gars de la rue ». Personnellement, quand je regarde ses tableaux, je retrouve toujours ce coté brut, spontané et plein de couleur de l’art de rue.
Pour moi, Basquiat est toujours resté dans cet entre-deux et c’est ce que je trouve fascinant. Mais ce n’est pas de l’avis de tous. Je vous raconterai pourquoi dans le prochain épisode et on parlera aussi de l’influence de Basquiat sur ses contemporains et ses successeurs du street art.
A très bientôt