Bon ! L’hiver arrive. On nous prédit qu’il sera très froid (dixit les ours du parc de Thoiry qui ne se trompent jamais ! – j’ai lu ça sur Facebook). Il est temps de vous parler de la plus puissante des plantes aromatiques en matière de phytothérapie. J’ai nommé : le Thym !
Eh oui, il est tellement courant qu’on en a oublié ses propriétés, mais c’est de loin le champion toute catégories de l’aide à notre système immunitaire !
Il en existe plus de 300 variétés, mais nous nous intéresserons ici au Thymus Vulgaris aussi appelé Farigoule dans le sud de la France.
Voyons d’abord comment le cultiver :
- Semis, division ou bouturage ?
Le thym se sème au printemps (avril -mai) en caissette en recouvrant à peine les graines de terre. Tassez et arrosez sans excès. Au bout d’une semaine, vous verrez apparaitre les plants qu’il faudra éclaircir quand ils auront atteint 6 à 8cm. Vous pouvez ensuite les replanter en godets individuels.
Mais vous pouvez aussi déterrer une motte qui commence à s’étaler en séparer quelques brins (au couteau) que vous repiquerez profondément après les avoir « pralinés » (j’adore ce mot : il s’agit de tremper les racines dans un mélange d’eau et de pralin).
Enfin, vers le mois de juillet, quand les tiges sont bien développées vous pouvez en couper quelques unes, en effeuiller le bas et les repiquer par bouquet de 5 à 10 par godet. Avec cette méthode, il faut attendre le printemps suivant pour replanter le bouquet, le temps que l’enracinement se réalise.
- Entretien
Le thym est une plante facile. La seule chose qu’il craigne vraiment, c’est d’être trop arrosé.
Il aime bien être associé avec les fraises ! (dans le jardin hein! je ne sais pas ce que ça donne dans l’assiette)
Pour qu’il reste compact, il faut le tailler légèrement au début du printemps.
Enfin, si vous habitez une région froide, protégez le pour l’hiver et rentrez les pots avant les fortes gelées.
- Conservation du thym
Le thym peut se cueillir tout l’année même si les feuilles sont plus parfumées en été. Récoltez donc les tiges en début de floraison, faites les sécher et conservez les dans une boite hermétique.
Vous pouvez aussi le congeler – placez les brins sur une plaque dans votre congélateur pour éviter qu’ils ne se collent les uns aux autres avant de les mettre en sachet.
Parlons maintenant de ses incroyables propriétés phytothérapiques :
L’utilisation du thym dans les bouquets garnis a fini par nous faire oublier qu’il s’agit tout d’abord d’une plante médicinale majeure.
Il est souverain pour renforcer l’immunité et donc fortement recommandé pour traiter bronchite, angine, toux, grippe, infection des voies respiratoires et ORL.
C’est aussi un puissant antiseptique (champignons, virus, bactéries y compris acné, herpes…)
En tant qu’antioxydant et désintoxiquant, ses extraits soulagent et protègent le foie
Enfin, il est également réputé pour renforcer la force vitale et donner de l’énergie.
Le thym en médecine douce :
Les utilisations ci-dessous n’ont pas été validées par des études médicales mais font partie depuis des siècles des remèdes quotidiens.
> La tisane de thym aide à expulser les mucosités des poumons et des voies respiratoires et soulage même les symptômes de l’asthme.
> Elle soulage les troubles du tube digestif : nausées, indigestion, gastro-entérites, coliques, flatulences excessives et perte d’appétit.
> Elle aide à soulager les maux de tête et les règles douloureuses.
> En gargarisme elle traite les gingivites, les aphtes, voire la mauvaise haleine.
> En bain de pied, une décoction de thym soulage les champignons qui se développent entre les orteils (pieds d’Athlètes).
> L’application d’une compresse imbibée soulage écorchures, petites brulures, furoncles et contusions.
> Enfin un massage de thym sur le cuir chevelu favorise la croissance des cheveux et élimine les pellicules.
Le 1/4 d’heure Wiki 😉
Avouez que vous auriez été déçus qu’il n’y ait pas deux mots dans cet article sur les légendes qui entourent le thym !
Commençons par l’Iliade : Hélène , enlevée par Pâris était bien triste selon la légende, à chaque larme qui tombait de ses yeux sur le sol, naissait une touffe de thym.
Les Romains en parfumaient leurs couches pour retarder le vieillissement.
Au moyen âge, les damoiselles brodaient des abeilles voletant près d’une branche de thym symbole de courage, sur les écharpes de leurs chevaliers qui partaient en croisade. Les sorcières intégraient du thym à leurs philtres d’amour. Sous les oreillers, il chassait les cauchemars et sur les cercueils il facilitait le passage dans l’autre vie.