materiel de street art

L’art Urbain ou Street Art (pour les intimes)

Art ou vandalisme ?

Pour tous ceux qui pensent que les tags sont un phénomène récent lié au développement des banlieues, dans ce premier article, nous allons découvrir « l’avant » du street art, ce qui s’y apparente sans en porter encore le nom. Et vous allez voir que [inlinetweet prefix= »# » tweeter= »# » suffix= »# »]ça ne date pas d’hier[/inlinetweet] !

Oui, oui ! Il y avait déjà des graffeurs avant les années 60 et même bien avant, ou plutôt des graveurs car avant que le norvégien Erik Rotheim n’ait cette idée géniale en 1929, la bombe aérosol n’existait pas.

Les ancêtres du street art.

Sans parler des hommes des cavernes, c’est au 7ème siècle avant JC que les premiers graffitis apparaissent. Des soldats et des mercenaires Grecs gravaient leurs noms pour marquer leur passage en Égypte. Ce ne sont que les prémisses lointaines d’un mouvement artistique, mais un nom gravé sur un mur reste un graffiti. Encore aujourd’hui même si les noms ont été remplacés par des « blazes » le principe est le même, laisser une trace de son passage.

A Pompéi aussi, les cendres du Vésuve avaient recouvert et conservé plusieurs graffitis sur les murs de la ville. Celui ci, par exemple, retrouvé dans la villa des mystères est une vraie caricature, au trait incroyablement moderne, d’un homme politique de l’époque.image012

Après un petit bond de quelques siècles dans l’histoire, au 12ème siècles, certains artistes gravaient leur signature avant de la recouvrir par les enduits et les couleurs des fresques.

Au 17ème, certains graffitis ont une toute autre utilité qu’une simple signature personnelle. En effet certains groupes de voleurs et de mendiants gravaient sur les portes des maisons des signes codés pour indiquer ce qu’il y avait dans la maison. Là ça commence à être intéressant : le graffiti comme un code de la guilde des voleurs ?!! Une première manifestation de la mauvaise réputation des tags en plus romanesque ! Mais … ce n’est pas encore le début du mouvement à proprement parler.

V lorrainePassons donc quelques centaines d’années et quelques milliers d’autres graffitis pour arriver à Londres en juillet 1941 quand le ministre Belge Victor de Laveleye lance La Campagne des V. Il demande à ses compatriotes de toute l’Europe d’inscrire la lettre V (pour « liberté » en néerlandais « vrijheid » ou victoire dans les autres langues) pour protester contre les nazis. Succès immédiat : les V fleurissent sur tous les murs d’Europe .

Kilroy was here

C’est d’ailleurs en 1944 que le premier « graffeur » est apparu avec le débarquementkilroy des américains en Normandie. On raconte qu’après l’ascension épique de la pointe du Hoc dans laquelle des centaines de soldats ont perdu la vie, les premiers à atteindre le bunker au sommet sont tombés sur ce joli petit dessin que tous les enfants font sur leurs cahiers d’école. Kilroy était déjà passé par là !

Après ce fait d’arme, ce graffiti a été reproduit sur tous les lieux les plus difficiles et dangereux à atteindre. « Kilroy was here » est devenu le symbole de l’avancée des libérateurs.

Mais c’est au début des années soixante que le vrai mouvement du graffiti commence à Philadelphie au Etats Unis avec Cool Earl et Cornbread, surnommé « Le parrain du Graffiti ».

Je garde son histoire pour le prochain article.  cornbread

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